Salutations à mes lectrices et lecteurs !

Il y a quelque temps, je commençais à vous conter mon aventure avec mes deux petits bambins. Alors voilà, de retour en France après 11 mois j’ai voulu éviter un gros poil (chagrin d’amour en martiniquais) en reprenant très vite ma vie d’étudiante en alternance (un concept génialissime que tout étudiant devrait poursuivre en dépit des galères…). Rentrée le samedi j’ai commencé le lundi. 

J’ai toujours aimé étudier. Ce lundi me tenait donc à cœur. Je découvrais de nouveaux cours, de nouvelles personnes (que j’ai fini par ne plus supporter) et une organisation différente de ce que j’avais connu dans ma précédente école. J’assimile la triste réalité, qu’une école privée est une entreprise, et que le business prime parfois {souvent} sur la qualité de la prestation fournie aux étudiants : 15h de cours de création d’entreprise dans le vent à cause de l’arrogance de l’intervenant et du manque de considération de l’administration. Résultat : une moyenne de 17 pour un dossier niveau lycée de 10 pages à la place du business plan initial, que nous ne savons pas construire du coup… cherchez l’erreur !

🙄

Et puis il y a le monde de l’entreprise… J’étais dans un établissement superbe (sur le papier et en apparence en tout cas), avec des collègues en or. (Au moment j’écris cette chronique, nous n’y travaillons plus, mais je suis en route pour les retrouver et boire un verre).

Je découvre que ce monde est fourbe, sans vraie logique humaine, et impitoyable. Je découvre aussi l’autre aspect de la vie semi-adulte : aller au travail de façon assidue. Real thing.

Et puis je me fais doucement à l’alternance. Sécher les cours n’est plus une option, et pour cause ! En alternance, concrètement, on est payé pour aller en cours comme au travail, donc manquer un cours = manquer 8h de présence = manquer 8×17€ de l’heure soit 136€ en moins sur le salaire en 1 journée … ça dissuade, vraiment. Je découvre que le parcours de chacun est riche, personnellement et professionnellement, que les profils sont plus variés, plus complexes. 

Je découvre à quel point ne pas faire ce que l’on aime, dans le travail ou en cours, peut faire plonger dans des états sombres, qui m’étaient inconnus jusqu’alors. #LaDeprimeQuiDure3moisQuiTeFaitDouterDeTouteTaVieEtQuiTeRendDesagreableAuPlusHautPoint

Et puis, je découvre une certaine forme d’indépendance, vivre en métropole chez la famille… (je vous passe les détails), et depuis peu seule (du luxe!).

Avec le recul, je me rends compte que cette année a été riche, professionnellement, personnellement et émotionnellement.


En partant, j’ai reçu de nombreux cadeaux de la famille. Pour me remercier, mais aussi je le sais, pour un peu s’excuser des évènements imprévus qui ont rendu notre vie un peu folle. Ce retour n’a pas été difficile, non. J’ai réussi à l’éviter ce gros poil.

Mais je laissais derrière moi un bout de moi-même. 

Je partais plutôt avec un moi 2.0. 


Xoxo Citronimous