Retour sur les vacances d’une touriste locale

Pendant une année,  je suis partie « là-bas », en Hexagone, rejoindre « la mère Patrie ». Je suis partie comme beaucoup d’autres pour mes études. Je n’étais pas particulièrement enchantée à l’idée de m’en aller mais une part de moi, malgré l’appréhension avait grandement envie de nouveautés, et je me sentais prête,  je voulais voir autre chose. 

De la France hexagonale, j’avais bien sûr mes souvenirs et impressions de vacances ; mais surtout le point de vue des autres, ceux qui étaient parti avant moi, ou ceux qui avaient toujours vécu là. Ces points de vue, toujours des comparaisons, souvent en défaveur de mon île loin de me donner envie de partir à mon tour m’ont toujours agacé. Pour moi la Martinique était (est) le Paradis, le meilleur endroit sur Terre où naitre et vivre et même mourir. Mais je suis revenue, (je l’espère) avec un regard neuf et plus critique sur mon île et désormais,  je peux et veux à mon tour pouvoir donner une opinion (par définition subjective) sur mon île.

A présent cela fait deux mois que je suis revenue et je peux désormais faire un retour sur mes deux mois passés à la Martinique en tant que vacancière ! Le fait d’être « touriste » dans son propre pays surtout après une absence plus ou moins longue change le regard que l’on porte sur ce qui nous entoure et j’avoue avoir profité à fond de ces deux mois.

Premier constat :

Je n’apprends rien à personne en disant que la Martinique regorge d’activités en tous genres ! Mais plus encore, en 2018, je mets quiconque au défi de me dire « iL n’Y a RieN a FaiRe en MarTiNiqUe ». En effet, notre île offre un panel de divertissement tant sur eau que sur terre. Et cela pour tous les budgets ! C’est à nous, parfois, de chercher LE truc innovant (et local !) qui va pimenter nos vacances ;   

Deuxième constat :

Les prix. J’ai souvent entendu dire que l’on ne peut rien faire en Martinique car tout est cher. Je vais, ici, éviter la comparaison entre le panier de course en France hexagonale et sur notre île pour me focaliser sur les divertissements. Nous avons la chance d’avoir en Martinique, un des complexes cinématographique les moins chers de France (et ce malgré une récente augmentation des prix :p) avec un tarif jeune/étudiant réellement intéressant. Il y a également de nombreuses activités destinées à un public plutôt « jeune » pour moins de 20 euros. Mon budget « divertissement » n’a absolument pas explosé en rentrant en Martinique, je dirais même qu’il est resté plutôt stable. Alors si je peux donner un conseil à ceux qui attendent de partir « là-bas » pour « vivre », c’est de profiter de chez soi car nous avons une chance formidable !

Troisième constat :

Et c’est sur ce troisième constat que conclurais ma chronique : La chance. Nous, jeunes martiniquais.es avons une vraie chance en vivant sur ce petit bout de territoire insulaire. Déjà parce que cela nous rend « spéciaux » ; en effet, notre insularité est ancré en nous, et définit grandement nos rapports aux autres, au continent. Ensuite, nous savons mettre l’ambiance et troller comme nulle part ailleurs. Enfin,  nous vivons dans cadre magnifique – une fois sorti du centre-ville de Fort-de-France- et qui nous offre plein de surprises et parfois des dépaysements complets si l’on se décide à explorer un peu ! 

Ces vacances-ci j’ai vraiment pris conscience de la chance que j’ai, que nous avons. Pas seulement  parce que je suis partie et revenue mais aussi grâce au mini mouvement #ILiveWhereYouVacation (Je vis où tu pars en vacance) sur un certain réseau social. On vit dans ce que de nombreuses personnes extérieures considèrent comme être un paradis. On vit littéralement dans un mini paradis les gars !! Et c’est à nous de le faire vivre.