Aujourd’hui, (les forces de l’univers merci) je me réveille en pleine forme physique. Il est 6h30 du matin et j’ai pas mal de choses à faire; de missions. La première comprend des tâches administratives auxquelles j’accorde un peu plus d’une heure.
Pour la deuxième mission, j’ai un adversaire: une énorme armoire remplie de livres à dégager. Tu sais l’une de ces super vieille armoire incrustées construite avec la maison datant du siècle dernier? Non tu ne vois pas? Ce n’est pas grave. Dis toi juste qu’elle est énorme et qu’elle y rangeait au moins plus de quatre centaines de livres. Pour la plupart, des livres plus vieux que moi préparant à des diplômes qui n’existent même plus depuis 50ans, à des filières de lycées qui elles n’ont plus n’existent plus, des guides touristiques de pays qui ont aujourd’hui bien changés, etc. Pour couronner le tout, ils sont tous bien évidement plein de poussière. Asthmatique que je suis, ça fait déjà un point faible d’attaqué pour moi. Rien a encore vraiment commencé que je peux à peine respirer, j’éternue, mon nez coule, mais il ne faut pas que je faiblisse alors je prend une décision radicale: je vais tous les brûler !
Aller c’est parti. Je m’échauffe psychologiquement. Elle me regarde, je la regarde, elle me regarde, je la regarde, nous nous regardons et je suis jusque là déterminée à la vider. Je vais y arriver. Sac cabat en main, je commence les allers-retours entre l’armoire et la ligne d’arrivée placée à une vingtaine d’escaliers et quelques mètres. Chaque retour est plus dur que l’autre. Je transpire, je suis à bout de souffle mais je ne baisse pas les bras. Je suis déterminé à vider cette armoire. Je vais y arriver.
Force de l’univers encore une fois merci, des copains fort et robustes débarquent à la maison et acceptent de m’aider à relever la mission. Le travail est répétitif, physique et psychologique. Il nous faut vider cette armoire. Une centaine de livres dégagés et je suis appelé à d’autres fonctions (encore de l’administratif). J’y vais et en revenant j’espère fort avoir une autre 100aine de livres de plus de sortie mais non…Je retrouve mes coéquipiers, à bout de force, presque qu’allongés au sol (j’exagère à peine) et exaspérés par l’affront. Je remotive alors les troupes et c’est reparti! Quelques goûtes de sueurs et surtout plusieurs heures plus tard, devinez quoi?
Les livres ne sont toujours pas brûlés mais…Je suis jusque la déterminée à vider cette armoire. Je vais y arriver. Physiquement on tient comme on peu mais le mental est là alors tout est encore possible. Ou du moins c’est ce que je croyais. Je replonge et que vois-je dans le fond de l’armoire? Un objet non identifié un peu blanchâtre. Au moins ça a l’air sec. Mes amis c’était un rat! Peut être que lui aussi datait du siècle dernier qui sait. « Mim » (=tiens en créole) pour ton mental l’armoire m’a dit. Alors qu’est-ce que je fais? J’ai encore faiblis et qu’est-ce qu’il ne fallait ne surtout pas faire? Ne pas faiblir j’avais dit! Bon, de toute façon j’ai plein d’autres missions pour la journée. L’arbitre a fait son choix. Ce sera elle.
Armoire: 1
Team Létu-Carotte-Tomate: 0
VDM