Celle qui voulait bien faire…

20:45. District line. Parsons green station. A l’écoute: ‘Chanté lalin’ de Soft.

Me voilà en train de coucher sur les pages de mon cahier ma première chronique. Sachez d’abord que je suis ravie de vous partager mes aventures qui étaient à la base, des nouvelles que j’envoyais par ci par là à mes meilleures acolytes. Au fil des anecdotes, on se dit pourquoi pas les exploiter joliment via des espèces de chroniques ou je ne sais quoi et puis PAAAF, les chroniques hors pair sont nées! Alors dans cette première chronique, on va essayer de se souvenir et de trier les événements marquants (puisque ça fait quand même 10 mois hein). C’est parti!

Mise en contexte

Petite martiniquaise qui n’a que 2 ans d’expérience sur le continent, je m’installe donc pour un an dans une famille multiculturelle au sud de Londres. Je fais la connaissance d’Ella 5 ans et Casper 9 mois à l’époque — haha on dirait que je parle d’il y a des années… « à l’époque »😂 — qui sont super mignons. La petite est très demandeuse d’attention, elle a quand même vécu 4 ans seule avec ses parents, donc c’est leur bijou vous voyez… Du coup, elle passe un peu son temps à « Regarde moi » « Regarde ce que je sais faire » et à m’interpeller 40 fois en 30 minutes… Donc depuis l’arrivée de son frère, elle a un peu moins d’attention. MAIS, depuis mon arrivée elle a encore plus d’attention, donc elle me kiffe de ouf en gros. Pour le petit ça a été un peu plus dur parce qu’il était encore au sein et tout, mais maintenant on se kiffe grave.
Voilà pour la mise en contexte.

 

21:07. Jubilee line. Westminster station. A l’écoute: ‘Wouvè la pot’ de Soft.

 

Toute bonne aventure rencontre des péripéties en cours de route…

 

Le bus.

Alors petit rappel, un bébé de 9 mois, ça se transporte avec une poussette. Très franchement, je n’avais pas réalisé avant d’arriver, donc je faisais genre j’ai déjà utilisé une poussette m’enfaite j’oubliais de mettre le frein des fois et tout. Au final, j’utilisais la poussette comme une baché 😂 (Pour ceux qui ne savant pas, une baché, c’est un pick-up qu’on utilise pour les terrains pas plats et qu’on malmène beaucoup en Martinique). Bref. Durant la semaine je dois récupérer Ella à l’école à 15:15 avec Casper en bus. Bon y’a rien de compliqué dans ça, faut juste prendre 2 bus et surtout ne pas arriver en retard. Alors les poussettes se garent dans l’espace handicapé du bus et un bus prend 2 poussettes.

Petite chronologie

Donc un jour, je vais chercher Ella. Il est 14:00, l’heure de se préparer à partir. Poussette sac de change biberon biscuits bavoir tétine manteau couverture. Le p’tit et moi sommes prêts.
14:15. On s’en va. Le 170 arrive quelques instants plus tard, OKLM.
14:37. On attend le 44.
14:45. On attend le 44.
14:50. On attend le 44.
WTF ?!?? Il est censé y avoir un bus toutes les 7 minutes.
14:55. Je suis en retard. Le bus arrive. Devinez quoi, y’a deux poussettes.
14:56. Je panique.
14:57. Je réfléchis.
Ok. Go to the other stop prendre le 270.
15:02. Arrivée au stop le bus est sur le point de partir. Je cours avec la poussette. Il m’attend. Je monte. Je regarde l’heure.
15:05. OMFG. L’enfant va rester toute seule dans sa classe la pauvre.
Ici comme en Martinique les embouteillages rongent.
15:15. Je suis à 3 stops de ma destination. Putain.
15:23. J’arrive. Je cours. La poussette vole, le bébé me regarde, intrigué. J’ai chaud. Mon nez est bouché, je n’ai plus assez d’air.
15:30. Je vais devant la classe. Tout est désert. Je panique. L’institutrice m’indique qu’elle est à l’after school club (la garderie anglaise).
15:35. Je récupère Ella. L’enfant est en pleurs. Je lui explique ce qui s’est passé, un peu gênée. J’ai même acheté du chocolat pour elle pour qu’elle aille mieux… (Maintenant elle se fâche quand on arrive en retard, au fil du temps avec ma manière martiniquaise je lui dis soit tu me dis merci d’être venu en courant soit tu reste à l’école, sa sa yé an ?!).

L’histoire veut que la même chose se produise pour le retour. J’en ai eu marre. On est rentrée à pied en courant. Il faisait trop froid. (C’était vers le mois de novembre je crois, il faisait aux alentours de 10°C).

 

21:27. District line. West ham station. A l’écoute: ‘Sa nou yé’ de Soft.

Le train. 

Toutes les 6 semaines, Ella a 1 semaine de vacances, donc j’ai les deux enfants avec moi toute la journée. Du coup je dois trouver des activités ludiques pour eux (surtout pour elle enfaite).

Le musée du chocolat ?

J’ai donc décidé de leur faire visiter le musée du chocolat à Brixton. Sachez qu’à la fin de chaque journée, je dois livrer les enfants à leurs parents nourris et propres quand ils rentrent. Alors le mardi on part l’aprèm et tout, 45 minutes de bus. On arrive, déjà l’endroit est un peu bizarre mais bon moi je suis contente, on va au musée du chocolat. Donc on arrive et puis le truc est fermé. Grosse blague. Il faut quand même les divertir donc on garde la face et puis on va dans un parc (pour faire genre devant les parents qu’on a passé une bonne journée). Je vous épargne les détails mais le parc était crade et j’ai vu des gens faire des trucs très peu religieux 👀… Bref le mercredi, on y retourne de pied ferme, et quand on rentre, énorme déception, l’endroit est minuscule. L’entrée donne sur une salle avec des tables pour les ateliers qui coûtent bien cher et en bas c’est une espèce de collection d’objets plus ou moins liés au chocolat pff.

DIY is always better !

BREEFF. Déception. Donc j’ai dit aux enfants, padig (tant pis), on va faire l’atelier nous même pour moins cher (l’étudiante radine). Le temps de faire les courses et tout, il me restait pas longtemps pour l’atelier et les nourrir pour une livraison en bon et du forme. Alors j’ai décidé de prendre le train.

Prendre le train seule, avec poussette et enfants …

Dios. Mon petit gabarit d’1.60m a dû transporté une poussette pliée qui fait ma taille, un bébé, un gros sac à dos et une petite qui ne veut pas marcher avec moi sur 40 000 escaliers. La poussette tombait, l’enfant tombait et l’autre rêvait au lieu d’avancer. Je me sentie accomplir de grandes choses là franchement. On a finalement réussi, ça s’est bien passé, les chocolats étaient pas mauvais et ils ont adorés le train.

 

La bosse.

Maman poule

Il faut savoir que la maman c’est une maman poule. Donc elle voit ce qui ne va pas sur les enfants tout de suite et elle s’inquiète de fou (ou alors je ne m’inquiète pas assez 🤔). Au début, l’enfant se pétait la tête tout seul, mais vu qu’il a la peau claire, ça laissait tout le temps des marques. À un moment, j’avais trop peur, parce que c’était super fréquent et je me suis dit que la dame allait penser que je bas son fils, alors je priais pour qu’il se fasse mal le matin pour que je mette des glaçons dessus assez longtemps pour réduire la bosse jusqu’à l’après midi.

Le camouflage

Mais un jour il s’est fait mal l’après midi. Y’avait un grosse marque sur sa tête. J’ai essayé de prendre un peu de fond de teint de la maman pour camoufler… mais c’était un peu trop clair, alors j’ai rajouté un peu de feutre marron avec mon doigt et c’est passé crème.🙈😅 Elle n’a rien vu ! Je jure que c’est la seule fois que j’ai fait un truc pareil et je jure que je ne maltraite pas cet enfant. Et si vous vous demander pourquoi je n’ai pas dit, c’est parce que l’enfant se fait mal de façon tellement inattendue que moi même j’aurais eu un doute à la longue. 🤷🏾‍♀️

 

Les questions à méditer d’une petite de 5 ans.

Pourquoi les gens meurent ?

Pourquoi les gens sont gros ?

Comment on fait de l’eau ?

Pourquoi tu as coupé tes cheveux ? Tu devrais les laisser pousser comme moi pour que tu sois jolie!

Est-ce que les gros peuvent aller dans l’espace ?

 

Voilà, c’est tout pour cette fois ci. Si vous avez aimé, abonnez-vous pour ne pas rater la

prochaine chronique. Y’a des histoires sympa qui arrivent. Merci d’avoir lu jusqu’à la fin

et n’hésitez à me dire ce que vous en pensez.

 

XOXO Citronimous

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