Sa ka rivé Matnik les gars ?!

Aujourd’hui et cela comme depuis une semaine, je suis en pleine réflection sur l’état de la Martinique. Man pa pli sav si sé chok ki non sa ou bien kissa. Cela ne fait que trois ans que je suis partie et je ne la reconnais déjà plus. Comme quoi un rayon de soleil s’en est allé avec moi et c’est la cata! Mais n’ait pas peur petite Martinique, je suis là et je suis déterminée à comprendre ce qui t’arrives.

Depuis London je prends souvent de tes nouvelles et je constate avec stupéfaction que tu deviens de plus en plus violente: an lo zafè brakaj ka alé; cou de fisi ka pati pou an ayen, etc. Ce qui me choque particulierement ce sont tes enfants. Tjanmay 9lanné ka palé di zafè sucide, yo ni plis zafè sex an lavio ki mwen épi 21ans mwen anlè tet mwen, yo de pli en pli hyperactif, ka alé wè psychologues tout’ la sainte jounin (pou sa ki ni les moyens), etc. Man ka pensé ke nou médicalement et profondément malade alô man ka mandé ko mwen : kissa ka rivé Matnik?

J’aurais pu me dire que c’est la vieillesse qui s’annonce et que mon choc est du à une incompréhension intergenerationnelle parce que pour être honnête, je reconnais parfois dans mon discours dé twa ti pawol me rappelant ce que les générations précédentes disaient de nous. Cependant, les problèmes ne sont pas seulement en rapport direct avec une nouvelle génération surprenante. Les grands eux aussi ont un comportement (pour moi) inquiétants. Il ne semble plus possible aujourd’hui d’écouter de la musique tranquil, plus possible non plus d’avoir des animaux sans que les voisins se plaignent du bruit, etc. Plein de petites choses qui, il y a quelques années de ça, rendait pour moi la vie en Martinique bien plus belle que dans un grand pays avec des modes de vie beaucoup plus individualistes me donne l’impression de disparaitre peu a peu.

Peut être me dira-t-on, la faute à tous ces jeunes qui ont quitté et quitte le pays ralentissant le développement et la préservation de l’île. La solution alors serait peut être de les faire revenir ? Lol Personnellement, je pense que c’est la faute au chloredeconne qui dérègle le cerveau Martiniquais! Haha

Très franchement les raisons sont multiples et c’est pour ça qu’aujourd’hui, plutôt que de vous raconter tout le fun de ma vie, moi Létu Carotte Tomate, j’ai choisi de dédier cette première chronique à la Martinique. Dites moi donc ce qui nous arrive et peut être un jour pourrons nous entamer le travail pour les solutions. Big up en tout cas à tous ceux qui reste et qui se battent pour faire changer les choses. Vous avez mon respect le plus profond.

Du love de Létu-Carotte Tomate